Transition énergétique : Rennes Métropole passe de la prise de conscience aux actes

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le 22 mai 2019

[ mis à jour le 12 juillet 2023 ]

SOMMAIRE

Rennes Métropole adoptait le 4 avril 2019, son Plan climat-air-énergie territorial (PCAET), valable jusqu’en 2024. Ce ne sont pas moins de 109 actions qui vont être concrétisées avec pour objectif unique de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant d’ici 2030 par rapport à 2010. Elles sont actuellement estimées à près de 2 millions de tonnes, chiffre qui pourrait exploser sans intervention politique étant donné la croissance démographique de ce territoire attractif.

© EQRoy / Shutterstock

500.000 habitants en 2030

Selon les conjectures de l’INSEE, le bassin rennais pourrait connaître une évolution démographique favorable jusqu’en 2040 au minimum. Cette projection est basée sur l’augmentation de population enregistrée entre 1999 et 2009 : elle fût la 4ème plus forte poussée démographique des agglomérations de plus de 250.000 habitants sur cette période. Il est estimé qu’en 2030, le territoire atteindra 500.000 habitants en raison notamment de la récente mise en service de la LGV en direction de Paris. Elle permet aux cadres en provenance de la capitale d’aller travailler dans le 35, nouveau bastion du numérique et de la cybersécurité.

Un défi climatique à relever

À ce jour, les émissions de CO2 atteignent environ 1.9 million de tonnes, avec des pics quotidiens de pollution, aux heures de pointe notamment. Pour la métropole rennaise, qui se présente comme une bonne élève en matière de mise en application des dispositifs nationaux, il est impératif de diviser par deux ce chiffre d’ici 2030. En effet, le PCAET est une prérogative de l’État, adoptée par les collectivités locales à des degrés variables.

Rennes Métropole ne cesse de se distinguer par sa capacité à concrétiser la transition énergétique. Le 23 janvier 2019, le territoire breton recevait le label Cit’ergie remis par l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) pour vanter les mérites de sa politique générale en matière d'énergie et de climat.

Pour Emmanuel Couet, président de la métropole rennaise, l’enjeu de la transition énergétique est l’engagement citoyen. Alors que la transformation de la première couronne de Rennes ou encore la construction de maisons sur l'eau sont des exemples d'actions, pour que la volonté générale se transforme en mesures concrètes, il faut que la population se mobilise. C’est la raison pour laquelle il est important de proposer des alternatives durables à l’ensemble de la population rennaise. De plus, les efforts collectifs devront porter sur deux secteurs particulièrement responsables de la pollution :

Motiver les Rennais

Pour engager la population dans la mise en œuvre du PCAET, Rennes Métropole a imaginé plusieurs démarches : en faveur de la rénovation de l’habitat d’une part et pour réduire le trafic routier d’autre part.

Aide à la rénovation des logements

© Jane Rix / Shutterstock

Partant du constat que l’État n’est plus aussi engagé qu’auparavant dans l’aide à la rénovation énergétique des logements, Rennes Métropole souhaite rendre aux propriétaires la rentabilité économique de leurs investissements immobiliers. Pour ce faire, une aide aux particuliers devrait permettre de rénover 6.000 logements par an contre 700 à l’heure actuelle. 30 millions d’euros par an seront dédiés à cet objectif.

Ce sont les copropriétés qui devraient premièrement profiter de ce budget, suivies des particuliers qui s’aventurent dans des travaux conséquents pour parvenir à un bâtiment basse consommation (BBC). C’est la situation financière des ménages qui sera prise en compte, donnant lieu suivant les cas, à une aide publique de 20% à 60% du montant du chantier engagé. Rennes Métropole espère ainsi permettre à ses administrés de réaliser des économies d’énergie tout en offrant aux propriétaires une plus-value à la revente. Les résidents pourront également profiter d’un plus grand confort au sein de leur logement.

Réduire le trafic routier de 10%

© Pline, own work [CC‑BY‑SA] via Wikipédia

Rennes Métropole a pour ambition de réduire le trafic routier de 10% sur son territoire à l’horizon 2050. Cela constitue un véritable challenge quand on sait que la métropole gagne 1.5% d’habitants par an.

Si la ligne B du métro devrait permettre de décongestionner les routes, les élus entendent également motiver les Rennais à covoiturer au moins une fois par semaine. Pour y parvenir, il est question de mettre en place une plateforme dédiée au covoiturage mais aussi, événement plus surprenant, d’affecter les bandes d’arrêt d’urgence à la pratique du covoiturage.

“Si l’on covoiturait tous une fois par semaine, on aurait résolu les problèmes de congestion”, note Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole.

Par ailleurs, pour mettre fin aux embouteillages durablement et alors que certains élus trouvent ces solutions insuffisantes, une enquête publique est en cours durant le mois de mai 2019. Elle vise à mettre à jour les trajets effectués sur la rocade, plus particulièrement concernant "les véhicules de passage", c’est-à-dire ceux qui traversent la métropole rennaise sans s’y arrêter. Les résultats de cette enquête, disponibles à l’automne, devraient permettre d’alimenter les réflexions concernant les politiques à appliquer pour désencombrer la rocade de Rennes, véritable porte d’entrée et de sortie de la Bretagne.

SOURCES
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