La première couronne rennaise se métamorphose

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le 20 septembre 2019

[ mis à jour le 15 novembre 2021 ]

SOMMAIRE

La croissance démographique de Rennes Métropole compte parmi les plus dynamiques des métropoles françaises : en cinq ans, la population métropolitaine a augmenté de 6.1%, une hausse supérieure à l’ensemble des métropoles françaises hors Paris (Insee 2016).
La capitale bretonne entraîne sa périphérie dans son cercle vertueux et notamment, sa première couronne qui se compose de 16 communes. L’inflation immobilière à Rennes pousse les jeunes actifs et les ménages modestes à migrer vers la banlieue pour accéder à la propriété. Les communes concernées par le phénomène s’organisent pour accueillir ces nouveaux résidents, à l’image du Rheu, de Vezin-le-Coquet ou de Montgermont.

© Voile et canotage d’Anjou

La Trémelière, s’adapter aux évolutions de la société

Le Rheu se trouve à 2 kilomètres de Rennes, en première couronne de la métropole. Passant il y a près de 60 ans d’un simple bourg à une véritable “cité-jardin” avec l’aide de l’urbaniste et architecte Gaston Bardet, le Rheu se transforme aujourd'hui pour s’adapter aux besoins de la société : évolutivité des habitats, durabilité des constructions, usages variés des espaces publics, etc. Une tendance écologique à l'image des nouveaux écoquartiers d'avenir en périphérie de Rennes.

“L’ampleur et la rapidité des évolutions sociétales exigent aujourd’hui une adaptation volontariste de l’offre de logement, des attentes et des demandes. En effet, au Rheu la taille moyenne des ménages est, aujourd’hui, de 2,3 personnes par foyer contre 3,9 en 1968” - Extrait de la plaquette du projet “La Trémelière, un paysage révélé, des jardins habités”.

Un projet d’habitat mixte

La Ville du Rheu, en qualité de maître d’ouvrage, est en passe d’achever la construction d’un nouveau quartier de 62 hectares prénommé “La Trémelière”. Le projet a été confié à l’aménageur “Territoires & Développement”, société anonyme d’économie mixte qui accompagne les collectivités dans l’évolution de leur territoire. Pour la partie urbanisme, le maire du Rheu, Jean-Luc Chenut, a jeté son dévolu sur Nasrine Seraji, architecte, urbaniste et enseignante. Le secteur concerné, qui a été classé zone d’aménagement concerté (ZAC) en 2007, entre dans une seconde phase de travaux. En effet, les premiers logements ont été livrés en 2014 tandis que l’ensemble urbain devrait être achevé à l’horizon 2024.

Au sein de La Trémelière, 1.200 logements vont, à terme, voir le jour dont 350 maisons individuelles, 75 maisons groupées, 100 logements intermédiaires et 700 logements collectifs. Outre cette zone dédiée à l’habitat, La Trémelière intègre un parc rural de 22 hectares, une zone de sports et de loisirs ainsi qu’une prairie humide. Une salle de danse a été livrée en 2015 et des équipements et services de proximité sont également prévus. À La Trémelière, les eaux pluviales seront gérées de manière écologique via l’aménagement d’un réseau d’eau inscrit dans le paysage. Le parcours de l’eau, matérialisé par des fossés, noues et bassins, offrira un environnement propice au développement de la biodiversité.Une démarche globale en accord avec la transition énergétique de Rennes.

D’un point de vue architectural, La Trémelière présente une hétérogénéité intéressante : les immeubles collectifs aux lignes contemporaines côtoient des maisons faites de bois aux allures de chalets du fait de leur toiture à deux pans. On y trouve également des habitats de style “conteneur”, proposés en accession à la propriété par le bailleur social Néotoa.

Une “ville à la campagne”

Pour Nasrine Seraji, l’histoire du Rheu de même que sa géographie, ont eu une importance prépondérante dans la réalisation du plan de masse. La professionnelle explique dans la plaquette dédiée au projet vouloir “inscrire une continuité dans la mémoire du site tout en l’exaltant”. Pour ce faire, l’urbaniste entend maintenir une “densité raisonnée” : un tiers du site sera ainsi réservé aux espaces naturels - soit 22 hectares - respectant, par là, la nature autrefois agricole du terrain. On peut dire de La Trémelière - à l’instar du quartier des Huberdières et du projet des Acquêts - qu’elle appartient à une nouvelle génération de “cités-jardins”.

“À seulement deux kilomètres de Rennes, Le Rheu reste fidèle aux spécificités qui font d’elle « ville-paysage ». Bordant le centre-ville, au nord et à l’est, et les paysages agricoles, au sud et à l’ouest, le quartier de La Trémelière est une nouvelle expression de cet attachement au paysage et aux atouts d’une ville à la campagne” - Extrait de la plaquette du projet “La Trémelière, un paysage révélé, des jardins habités”.

L’écrin vert de La Trémelière comprendra cinq villages mettant à l’honneur la vue des logements sur le paysage ainsi que les cheminements doux : pistes cyclables, promenades, etc. Chaque village possédera un vaste espace paysager au sein duquel il pourra co-construire des espaces de proximité tels que espaces de détente, aire de jeux, etc. La voiture n’aura qu’une place “modérée” au sein de ce quartier répondant aux enjeux écologiques actuels. La circulation automobile devra se faire à vitesse réduite sur la “voie paysagée” au bord de laquelle on trouvera des espaces végétalisés. Un jardin public composé d’une succession de prairies épousera la pente du site pour offrir des usages variés : activités sportives, jardins partagés, etc. Un accès direct aux logements sera rendu possible par la création d’un espace vert engendré par les toitures d’un parc de stationnement. Cette “promenade haute” sera réservée aux piétons et cyclistes.

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Les Champs Bleus, nouveau “morceau de ville” à Vezin-le-Coquet

Aux portes de Rennes, la commune de Vezin-le-Coquet abrite près de 5.000 habitants. À cheval entre le centre rennais et la “ceinture verte”, composée par les communes périphériques, Vezin-le-Coquet vit un développement graduel et harmonieux qui fait suite à une phase creuse en matière démographique. C’est dans ce contexte que s’inscrit la réalisation du quartier Les Champs Bleus, qui se présente comme un nouveau “morceaux de ville”, propice à la mixité urbaine et au lien social.

“La ZAC des Champs Bleus accueillera une large population en lui offrant un cadre de vie agréable. Le lien social et les relations entre les générations seront favorisés.” - Extrait de la plaquette du projet “La ZAC des Champs Bleus - L’homme au cœur d’un urbanisme durable” .

45 hectares urbanisables

Sur les 63 hectares que compte le périmètre projet, 45 hectares seront dédiés à l’habitat. Selon le calendrier projet, les premiers logements ont été livrés en 2007. Entre 2012 et 2026, 90 logements seront livrés chaque année en moyenne. Au sein de six quartiers distincts, 1.500 logements de tous types sont progressivement créés de même qu’un parc paysager de plus d’un hectare, de nombreux espaces publics et cheminements doux ou encore un EHPAD, une salle communale et un réseau de chaleur à bois. La Ville de Vezin, maître d’ouvrage, aidée par Territoires & Développement, a fait appel au cabinet d'architecte et d’urbanisme Enet Dolowy, également chargé du Carré Layette et du Quai de Versailles à Nantes. C’est l’agence Origami qui a été missionnée pour ce qui est de l’aménagement paysager.

© Leonid Andronov / Shutterstock

La ZAC des Champs Bleus réunit des formes urbaines et architecturales variées et singulières. Elle laisse une place de choix à la nature, au lien entre ville et campagne. De ce fait, le traitement des espaces libres constitue l’un des éléments essentiels du projet.

“Au début des années 2000, la commune décide d'imaginer un projet urbain global, croisant des objectifs de valorisation du centre-ville et la volonté d'accueillir de nouvelles familles et activités. Inscrit dans la charte de développement Vezin 2020, le projet urbain des Champs Bleus et les différents quartiers qui se développent progressivement dans son périmètre en est un élément clé” - Extrait de l’article “Vezin-le-Coquet, Les Champs Bleus”, publié sur le site territoires-rennes.fr.

Une vie de quartier déjà en place

Depuis l’arrivée des premiers résidents, la vie de quartier s’organise et s’étoffe, donnant lieu à de nombreuses initiatives citoyennes. L’association “Les Champs Bleus” n’est pas sans renforcer cette dynamique. Depuis la création de cet organisme, des jardins partagés ont vu le jour qui permettent aux habitants de se retrouver en un lieu commun. Des sorties scolaires y sont organisées pour faire découvrir aux enfants les goût et les saveurs d’un potager. De plus, une cabane à dons a été bâtie sur le passage de Fromveur : il s’agit d’un espace composé d’étagères et d’une penderie qui permet d’échanger des objets tels que vêtements, chaussures, livres, jouets, outils, etc. Les membres de l’association instaurent aussi des événements, à l’image du théâtre d’improvisation, du troc aux plantes ou du “Ciné P’tit Déj”.

Les Petits Prés de Montgermont, un quartier en continuité avec le centre-ville

Plus petite commune de la métropole, située au Nord de Rennes, Montgermont n’en est pas moins attractive. La ville accueille actuellement 3.296 habitants contre 600 dans les années 70. Pour répondre à la demande croissante de logements, la Ville a autorisé la construction en 2013 d’un quartier nommé “Vert Village”. Dans la continuité de ce projet, Montgermont prévoit une extension urbaine à taille humaine qui se matérialisera à travers la construction du quartier Petits Prés.

La démarche ADDOU

Le programme immobilier des Petits Prés regroupe 335 logements ainsi qu’une zone de loisirs qui prendra place sur 2.5 hectares d’espaces naturels. Le projet s’inscrit dans une démarche privilégiant une Approche du Développement Durable dans les Opérations d’Urbanisme (ADDOU). Il est notamment question de donner la priorité à la qualité environnementale des constructions et à l’élaboration d’un réseau de cheminements piétons et cyclistes. Il s’agit également d’une démarche qui vise à construire un “projet partagé”. Des ateliers sont organisés qui regroupent les élus, des techniciens ainsi que la société civile. Les futurs résidents peuvent, au cours de ces séances, décrire leur “quartier idéal”.

“Depuis 2002, une trentaine d’Addou (Approche développement durable des opérations d’urbanisme) ont été réalisées dans le Pays de Rennes. L’Addou a été mise au point par l’Audiar et l’Alec avec le soutien de l’Ademe et du Pays de Rennes. Au-delà de la construction d’«éco-quartier», elle vise à faciliter, avec la société civile et les habitants, la production de villes agréables à vivre” - ADDOU : UNE DÉMARCHE POUR CO-ÉLABORER DES QUARTIERS FAVORABLES AU BIEN-ÊTRE, Audiar Rennes.

Par ailleurs, la municipalité, en partenariat avec la coopérative de l’habitat “Habitation Familiale, met en place un projet comprenant “seize logements semi-collectifs en accession libre selon un mode d’habitat participatif”. Un groupe d’acquéreurs aura ainsi l’occasion de réfléchir en commun à l’aménagement de leur futur habitat, avec l’aide des professionnels.

“Permettre à chaque foyer d'adapter la conception de son logement à ses souhaits et besoins ; d'enrichir les usages par la mise à disposition d'espaces partagés ; de favoriser le lien social, la solidarité et les pratiques de voisinage par ces espaces de rencontres et par la définition des usages et fonctionnement des espaces communs par celles et ceux qui les utiliseront ; faire de cette résidence un lieu de vie, et non uniquement une opération immobilière ; favoriser un fonctionnement de la résidence limitant les conflits et les tensions” - Sandrine Guégan, directrice de la promotion immobilière chez Habitation Familiale.
Extrait de l’article Seize foyers dans la ZAC des Petits Prés publié sur Ouest France le 17 septembre 2018 à 01h44.

Des fouilles archéologiques préventives

Des fouilles archéologiques ont été menées par le bureau Evéha en amont de la construction de la ZAC des Petits Prés. Elles ont permis de mettre à jour une occupation rurale antique et notamment, la présence d’une pars urbana - partie d'une villa romaine réservée à la résidence du maître - de type “villa” datant du IXème siècle. Une restitution de la fouille a été organisée à l’hôtel de ville de Montgermont sous la forme d’une exposition qui a accueilli les élèves des écoles Notre-Dame et Gérard-Philipe. Ils ont pu y admirer des objets du quotidien tels que pots, gobelets, bols et assiettes en sigillée estampillée. Une statuette de Vénus a également été trouvée de même que des bracelets en pierre de lignite et d’autres en verre, des perles, des épingles en os, etc. Il est à noter que ces fouilles ne remettent pas en cause l’aménagement de la ZAC.

© worker / Shutterstock
“Qu’est-ce que l’archéologie préventive ?"
"Elle a pour objet d’assurer, à terre et sous les eaux, dans les délais appropriés, la détection, la conservation ou la sauvegarde par l’étude scientifique des éléments du patrimoine archéologique affectés ou susceptibles d’être affectés par les travaux publics ou privés concourant à l’aménagement. Elle a également pour objet l’interprétation et la diffusion des résultats obtenus” - L’archéologie préventive, Direction régionale des affaires culturelles Rhône-Alpes Service régional de l’archéologie – septembre 2014.
SOURCES
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