Immobilier locatif : seuil de 15 000 €, cotisations et plus-values, le nouveau régime LMNP décrypté

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le 09 décembre 2025

[ mis à jour le 09 décembre 2025 ]

SOMMAIRE

Entre disparition du bouclier social du meublé touristique et hausse de la fiscalité sur les plus-values, le LMNP version 2026 impose de nouveaux arbitrages. La longue durée conserve ses principaux atouts, tandis que le saisonnier non classé se heurte à un seuil unique de 15 000 € ; analyse technique des effets de la réintégration des amortissements pour ajuster votre stratégie.

Fin de la tolérance sociale : un choc pour le meublé touristique

C’est le changement le plus tangible au 1er janvier 2026. La Direction de la Sécurité sociale avait mis en place une période transitoire, valide jusqu’au 31 décembre 2025, permettant aux exploitants de meublés de tourisme non classés de rester affiliés au régime micro-social jusqu’à 77 700 € de recettes (plafond hérité de l’ancien régime micro-BIC).

Cette tolérance est désormais caduque. L’alignement est total entre le seuil fiscal et le seuil social.

Le nouveau mécanisme d’affiliation

Pour les locations saisonnières sans classement, l’accès au régime simplifié de la micro-entreprise se ferme dès 15 000 € de recettes annuelles.

L'impact concret : Un propriétaire exploitant un studio touristique générant 40 000 € de recettes se trouve aujourd'hui dans une impasse technique s'il n'est pas classé. Il dépasse le plafond micro-BIC fiscal (15 000 €) et le seuil micro-social. Conséquence : il bascule obligatoirement au régime réel fiscal et sort de la simplicité administrative de la micro-entreprise, devant intégrer une gestion comptable lourde et des charges sociales accrues.

Fiscalité : stabilité des taux, durcissement des plus-values

Contrairement aux craintes suscitées par les débats sur le Projet de loi de finances (PLF) pour 2026, aucune réforme fiscale majeure n'entre en vigueur en ce début d'année. Le rejet de la partie "recettes" du budget fin novembre 2025 a entraîné la caducité des amendements qui visaient à plafonner l’amortissement du bâti à 2 %.

Le paysage fiscal 2026

Les règles applicables restent celles stabilisées en 2025 :

La nouvelle donne sur la revente

Si l'imposition des loyers ne change pas, la fiscalité de sortie est, elle, modifiée par l'application de la loi de finances pour 2025. Désormais, les amortissements déduits durant la phase d'exploitation doivent être réintégrés dans le calcul de la plus-value lors de la cession.

Cette mesure technique rend la revente moins neutre fiscalement. Elle oblige les investisseurs à raisonner sur un horizon de détention long pour amortir le coût fiscal de sortie, modifiant la logique de rotation rapide des actifs.

Le "Bailleur Privé" : vers une renaissance de la location nue ?

Bien qu'aucune loi n'ait été promulguée en ce sens pour 2026, les débats parlementaires de l'automne ont tracé une voie claire pour l'avenir : favoriser la location nue à loyer intermédiaire.

Le projet de statut du bailleur privé, discuté mais non abouti, prévoyait une architecture fiscale visant à concurrencer le LMNP.

Ces paramètres signalent l'intention du législateur de rendre la location nue attractive, conditionnée à un effort sur les prix. Si ce projet venait à être repris dans une future loi logement, il constituerait une alternative sérieuse au meublé pour les investisseurs patrimoniaux.

Arbitrages 2026 : privilégier la lisibilité

Dans ce contexte de transition, les stratégies d'investissement se polarisent.

1. La valeur refuge : Le Meublé Longue Durée
C'est le grand gagnant de la période. Épargné par le rabot fiscal sur les seuils et soutenu par une demande locative structurelle (étudiants, mobilités professionnelles), ce segment offre la meilleure visibilité. Le régime réel et l'amortissement y restent pleinement applicables sans les contraintes sociales du touristique.

2. La zone à risque : Le Touristique Non Classé
Le cumul de la fiscalité (seuil bas à 15 000 €) et des charges sociales (fin de la tolérance) rend ce modèle obsolète pour les investisseurs cherchant du rendement sans complexité de gestion. L'arbitrage est binaire : classer le bien pour retrouver des seuils cohérents, ou basculer en location à l'année.

3. L'attentisme constructif : La Location Nue
Pour les propriétaires de logements nus, l'urgence n'est pas de meubler pour optimiser, mais de surveiller l'évolution législative. L'éventuelle création d'un statut amortissable pour le bailleur privé pourrait redonner à ce régime une centralité qu'il a perdue.

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