Immobilier : les innovations 2020
SOMMAIRE
Un apport de 100.000€
En 2019, le marché immobilier était au beau fixe, enregistrant une croissance record des prix. Afin de remédier à ce qui se présente comme un inconvénient pour de nombreux acheteurs aux revenus modestes, Virgil, une start-up parisienne, se propose de mettre en place un dispositif unique. En effet, malgré des taux d’emprunt encore relativement bas en ce début 2020, la hausse des prix ainsi que le manque d’un apport suffisant sont des obstacles difficiles à franchir pour les ménages souhaitant accéder à la propriété.
« Le pouvoir d'acheter a diminué ces dernières années, mais c'est davantage la faute aux conditions d'accès à l'apport plutôt qu'aux conditions d'accès à l'emprunt », analyse Saskia Fiszel.
L’entreprise Virgil propose donc d’accompagner les nouveaux investisseurs en leur faisant bénéficier d’un apport dont le montant pourra s’élever jusqu’à 100.000 euros, soit 20% du prix de vente du logement souhaité. Un tel soutien pourrait permettre à de nombreux futurs acquéreurs d’accéder à la propriété, voire d’investir dans des logements plus grands (jusqu’à une pièce supplémentaire). La contrepartie ? La start-up deviendrait copropriétaire d’une partie du logement pendant une durée de dix ans. Suite à cette période, l’investisseur pourrait racheter sa part à l’entreprise, pour devenir seul propriétaire de son logement. Si le bâtiment venait à être vendu avant l’échéance, Virgil récupérerait l’argent correspondant à sa part du bien.
Avant le lancement du concept sur le terrain, c’était près de 500 dossiers de candidature qui étaient à l’étude. Virgil a déjà récolté 2,1 millions d’euros, suscitant l’intérêt des investisseurs. Un engouement très prometteur pour la jeune start-up.
Un Pinel breton
Après plusieurs mois de négociations entre le Gouvernement et la Région Bretagne (qui s’était notamment vue promettre l’arrivée de la fibre optique sur son territoire), une expérimentation a finalement été actée. Désormais, les villes bretonnes de Saint-Malo et Rennes n’auront plus l’exclusivité du dispositif Pinel. Un amendement a été adopté en ce sens, lors du débat sur le projet de loi de finances tenu en novembre 2019 à l’Assemblée nationale. Une expérimentation permettra ainsi à d’autres villes bretonnes de bénéficier de ce dispositif d’aide à l’investissement locatif, jusque fin décembre 2021.
Les zones d’applications de la loi Pinel bretonne
La détermination des nouvelles zones d’éligibilités à la loi Pinel en Bretagne fonctionne selon la méthode du cas par cas. Effectivement, un arrêté préfectoral a permis de recenser l’ensemble des communes sujettes à ce dispositif exceptionnel et distinguer les zones éligibles quartier par quartier. Dès lors, seuls les territoires où une offre de logement est insuffisante et où des besoins importants en logements intermédiaires sont apparents pourront profiter de ce dispositif exceptionnel.
Les villes bretonnes pouvant bénéficier du dispositif Pinel
Le président du Conseil régional Loïc Chesnais-Girard l’affirme : « Les maires pourront signer leurs permis courant mars ». Cette bonne nouvelle ne concerne pas moins d’une douzaine de communes :
- Brest,
- Lorient,
- Vannes,
- Quimper,
- Saint-Brieuc
- Liffré,
- Lannion,
- Auray,
- Bain de Bretagne,
- Vitré,
- Fougères
- Melesse.
Une mesure qui permettra de redynamiser le marché immobilier local, dans des villes présentant une importante demande en logements intermédiaires. Grâce au dispositif Pinel, des investisseurs pourront maintenant profiter dans ces agglomérations d’une défiscalisation, après avoir investi des fonds pour les placer dans des programmes immobiliers locatifs.
L’impression 3D
L’impression 3D commence à être de plus en plus utilisé dans le secteur de l’immobilier. Pour l’heure, cette méthode de construction de logement est encore relativement peu répandue, les architectes et l’ensemble des professionnels de la construction immobilière ont de plus en plus recours à l’impression 3D. Ainsi, des maquettes et des éléments de projets peuvent être imprimés en 3D puis présentés aux promoteurs ou encore aux investisseurs.
Une tour de 9,5 mètres imprimée en 3D à Dubaï
En octobre 2019, le plus grand bâtiment 3D jamais construit voyait le jour à Dubaï. Ce qui sert aujourd’hui de bâtiment administratif se répartit sur deux niveaux, pour une surface totale de 640 m² et une hauteur de 9,5 mètres. Un record, quand on sait que l’édifice a été réalisé en à peine trois semaines, en comptant sur une équipe de 3 personnes et un robot multi-axes, déplacé au fur et à mesure par le biais d’une grue. L’ensemble se constitue d’un mélange de béton et de gypse. C’est la start-up américaine Apis Cor qui a mené le projet.
Des conditions extrêmes pour la construction
Si le bâtiment a pu être construit aussi rapidement, c’est grâce à un long travail de préparation mené en amont. Les équipements, la technologie et le matériel d’impression 3D ont en effet dû être adaptés pour pouvoir fonctionner dans les conditions climatiques locales (humidité ambiante, chaleur extrême). Les murs des 2 niveaux ont ensuite été imprimés en 3D, mais les fondations, les fenêtres et les toits ont, eux, été mis en place par méthode traditionnelle (notamment en raison des risques sismiques). Des barres d’armatures et de béton ont enfin été installées manuellement pour renforcer la structure globale.
Une technologie d’avenir
L’impression 3D semble une technique particulièrement prometteuse pour le secteur du BTP, même si elle n’en est pour l’instant qu’à ses débuts. L’entreprise travaille à la fabrication d’un géopolymère qui n’utiliserait pas du ciment mais des substituts organiques comme liant. L’objectif ? Perfectionner puis démocratiser l’impression 3D. Comme l’explique la CEO et fondatrice d’Apis Cor, Nikita Cheniuntai : « La version améliorée sera plus fiable et plus rapide (deux fois plus rapide) ». Sont d’ailleurs déjà prévus deux nouveaux projets d’impression de bâtiments en 3D, en Louisiane et en Californie.
SOURCES
- Bretagne. Le retour du dispositif Pinel d’aide à l’investissement locatif - Ouest-France
- LF 2020 – Recentrage du dispositif « Pinel » et expérimentation en Bretagne - Actualités du droit
- Immobilier : la start-up Virgil fournit l'apport aux primo-accédants - Capital
- La Fintech Virgil lève des fonds pour séduire les primo-accédants - La Tribune
- Investissement immobilier : 12 nouvelles villes bretonnes accèdent au Pinel - Telegramme
- Pinel. Rennes et Saint-Malo ne seront plus les seules à en profiter - Telegramme
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